Eduardo de Buenos Aires me propose de l'accompagner au refuge. Drôle de bête cet Eduardo ! En jean déchiré, avec le sac à dos de son grand-père, un K-way des années 70... pas l'air d'être sportif pour 2 sous. Qu'importe, on fera un bout de chemin ensemble.Nous discutons en marchant à un bon rythme, jusqu'à ce que le terrain devienne plus lourd.
Puis les choses se corsent, la pente se fait plus raide et Eduardo souffle de plus en plus fort, jusqu'à l'explosion : "vas-y, continue, je crois que je vais faire une pause ici, le paysage est magnifique !"... il est mort le pauvre, à la limite de la crampe!J'enclanche la seconde vers la sortie de la forêt. La vue, une fois de plus est sublime. 8 glaciers descendent du Tronador et 3 sont visibles d'ici.
C'est à travers les rocher est la neige qu'il faut progresser maintenant. Le refuge ne sera visible qu'au dernier moment, à la limite du glacier.
Après 2h45 de montée, je m'attarde pour prendre quelques photos et savourer un chocolat chaud avant de descendre au pas de course. Je retrouve Eduardo. Il lui reste encore 20 minutes avant le refuge, une lanière de son sac à lâché et il s'est trompé de chemin (j'ai pas vu d'autre chemin)! Ce gars attire la poisse et ça se voit à 10 miles !
Retour à l'auberge ou la serveuse doute que j'ai pu faire l'aller retour en 5 heures.
Pour la peine on m'invite à un coca!Il fait chaud et il est toujours impossible de décrocher le regard du Tronador, majestueux...
Back to Bariloche... surprise chez La Justina : Agustina n'a pas noté mon retour (on en avait pourtant parlé et j'avais laissé des affaires, mais ça ne surprend pas !) et me voila à la rue !
Finalement elle se débrouille pour me trouver autre chose et c'est parti pour les dernièrs 20 minutes de marche avec mes baluchons sur le dos... la douche vite !
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