11 février 2006

Jour 198 - Tolhuin - S 54.52587° W 67.23201°

Il ne nous faut pas longtemps pour mettre les voiles. En route vers le sud.
La route passe par le Chili et il faut passer deux fois frontière... l'enfer.
Premier poste argentin et toujours le même bordel, la même inefficacité : 1h30 de queue, nous sommes arrivé en même temps que 2 bus !
2nd poste. Les chiliens ne font pas mieux. 1h35, même si à trois nous parvenons à mener en parallèle les formalités d'immigration ,de douane et "d'importation temporaire de véhicule" !! 3 formulaires à remplir pour avoir le droit de parcourir 150km dans la pampa chilienne !!
Allez, on respire un grand coup, tout va bien se passer !
Punata Delgada : franchissement du détroit de Magellan, emprunté pour première fois le 27 novembre 1520 par le navigateur portugais !

Bienvenue en Terre de Feu, territoire des indiens Selk'nam. C'est à eux que l'on doit le nom de cette île. Depuis le large, les navigateurs apercevaient la multitude de feux allumés par les indiens. Autre fait sur lequel on comunique moins, c'est l'erradication systématique des indiens qui considéraient tout à fait la normale la chasse des moutons importés par les colons. La réponse fut, dès 1880, d'embaucher des "chasseurs d'indiens". Pour se faire rémunérer, les chasseurs devaient présenter les testicules ou le nez de leur vicime !

Descente du ferry et c'est parti pour une séquence Aari Vatanen. 110-120km/h dans notre petite Gol (et pas Golf) à slalomer entre les nids de poules... big fun, même si Lee n'est pas forcément rassurée (elle ne dit rien... alors j'accélère !!).
San Sebastian, 300m avant la douane, dépassement inextremis du dernier bus ! Les formalités de douane sont expédiées en 15 minutes ! Ouf !
Ce soir camping ! Aprés avoir fait le plein de victuailles à Rio Grande (terminal pétrolier Exxon Chevron!) nous partons vers Tolhuin. Le paysage change, quelques arbres puis collines apparaissent... de gros nuages aussi !
Ce soir au menu : grande platrée de pâtes, vin argentin et feu de bois... que du bonheur !
1 heure du mat', quelques gouttes nous rappellent qu'il serait temps de se mettre au chaud. Demain, direction "le bout du monde".

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