11 septembre 2005

Jour 47 - Chirripó... and back - N 9.48414º W 83.48865º

Siting on the top of the worldMise en route à 7h, le gardien du refuge à convaincu Hiram que la descente est faisable en "5h grand maximum", je suis sceptique. Nos progressons ensemble, le rythme est correct, mais il nous faudra près de 3 heures pour atteindre le sommet. Heureusement pas de temps à perdre ici : visibilité 10m ! Je me suis quand même fait les derniers 150m de dénivelé à bloc...9 minutes - 900m/h en vertical! I love that game ! 36 minutes pour Hiram je flippe pour la descente !

Retour au refuge... Hiram suggère que l'on cuise le reste de pâtes. Cette perte de temps ne me plait pas du tout, mais partir sans rien avaler risque de nous porter encore plus préjudice.

14h - 3400m, départ du refuge, Hiram confiant : "on arrivera à 19h maxi !". 2 premiers kilométres... vitesse moyenne 2,5km/h ! Je suis déconfi... et ça doit se voir. J'insiste pour limiter les pauses, passe en seconde position pour pousser... repasse devant pour motiver... rien à faire. Je lache Hiram une fois de plus 3 km avant le refuge du km7... 33mn pour couvrir la distance. La descente aurait été faisable en 3 heures ou moins. Frustration, rage !
Il est 17h30, Hiram est HS, la pluie vient de commencer, le chemin est argileux donc glissant et dans 20 minutes il fait nuit... idées noires. Pas de pronostic please!

Interminable... je contiens ma rage, sachant que mon impatience n'est en rien comparable au calvaire de Hiram. Lampe de poche en main, quasiment en hypoglycémie, muscles à la limite de la crampe, le coeur dans les tempes, les genoux ne répondent plus... dans cet état, chaque pas est un exploit, sans parler du chemin, converti en champ de bataille, ne pas glisser tient du miracle... la souffrance à l'état de brute ! Une seule pensée l'obsède... le km0.

Maudit km0. Nous l'atteignons, il est précisement 21h21 ! Restent encore 2km à parcourir pour arriver à l'hotel, mais Hiram viens de s'assoir... hors de question de se relever. J'irais donc chercher la voiture seul pour le récuperer ensuite. La pluie vient de s'arrêter.
22h. Je saute dans la voiture, désactive l'alarme... Meeeerde ! elle ne démarre pas. Les phares sont ok, donc pas de probléme de batterie... je suis convaincu qu'il y a une sécurité supplémentaire dont Hiram ne m'a informé... je cherche en vain. Chercher un moyen de transport... même pas le peine d'y penser dasns ce bled. Le seul hotel ouvert était à 1 km en arrière... fonce Alphonse.

L'hotel... Shit ! Il vient juste de fermer... Chance ! je croise une serveuse qui rentre chez elle... ensemble nous allons voir le patron ! Bingo ! il saute dans le 4x4 et le temps que je lui raconte tout le périple (il est mort de rire ce con !), nous récuperons Hiram, frigorifié. Il est 22h30. D'abord il ne comprend pas ce que je fais là avec ce type, puis se tape la tête "le bouton sous le volant !!!" Je l'avais bien trouvé mais il fallait le maintenir enfoncé pour démarrer !

22h45 - "T'es en état de conduire ?... 3 heures de route... tu tiens ?" J'ai répondu "Banzaï" et on est parti vers San José.
23h.Pause au McDo de San Isidro et coup de fil à la maison... Coke providentiel juste à la fermeture. El "cerro de la muerte", je l'avais oublié celui là... dur de rester concentrer dasn ces virages serrés. Pour me faciliter les choses Hiram a poussé le chauffage au maximum. J'arriverai jusqu'au sommet du cerro, j'en peux plus, mes yeux sont ouvert mais il n'y plus personne derriére. Hiram prendra le relai, il a bien récupéré et peut conduire...
2h40... home sweet home au bout de 19h de galére

10h. Wake up ! Ce matin... tout va bien! Coup de fil à Toulouse avec Skype... merveilleux la technologie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Certains pensent qu'ils font un voyage, en fait, c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.

N Bouvier in L'usage du monde

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