16 décembre 2005

Jour 141 - Oruro - S 17.96192º W 67.10471º

Ville minière sans charme, battue par les vents et perdue au mileu de l'altiplano, Oruro m'acceuille pour 2 demie-journées de transition avant de rejoindre Uyuni, "l'autre planéte".
J'en profite pour me mettre sur le net et m'informer sur les élections boliviennes du 18 décembre et notament sur Evo Morales, grand copain de Hugo Chavez, donc pas copain avec George "Wanker" Bush...

Voici quelques liens intéressants pour ceux qui aurait le temps de lire :

  • Le grand soir - journal alternatif
  • Thomas Pain corner's - Un ptit gars qui réfléchit... sur tout ! En Anglais.
  • Risal - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique Latine

    Petit résumé pour les pressés :

    Evo descend d’une famille aymara, nation indienne qui possède trois piliers fondamentaux pour la formation de toute personne, trois paroles de sage : ama sua (ne sois pas voleur), ama quella (ne sois pas lâche), ama llulla (ne sois pas menteur) ; avec le temps est venue s’y ajouter une quatrième : ama llunku (ne sois pas servile).
    Depuis sa naissance, la vie du dirigeant a été très difficile : presque mort-né, il a grandi comme « niño llamero » (gardien de lamas) et travailleur agricole ; pour continuer ses études il a travaillé comme boulanger, maçon, trompettiste et il fut également sportif.

    Touché par les catastrophes naturelles, il migra - avec une partie de sa famille et de ses voisins de sa terre natale - vers la zone du Chapare, territoire devenu depuis 25 ans son territoire de lutte.

    Il a commencé sa carrière syndicale depuis la base : de par sa passion du sport et son honnêteté, son premier travail fut justement d’organiser des activités sportives. De là, il connut une ascension vertigineuse et est actuellement secrétaire exécutif de la Fédération du tropique de Cochabamba, président des Six Fédérations du tropique et chef du MAS-IPSP.

    En 1985, (...) il impulsa, avec d’autres dirigeants syndicaux, la formation d’un nouvel instrument politique pour les organisations paysannes, indiennes et originaires.

    En seulement 10 ans, le MAS-IPSP, conjointement avec d’autres secteurs populaires, s’est converti en la première force politique du pays.

    Le fait d’être la première force politique été à l’origine d’une réaction peu courante à l’ambassade étasunienne : un rapport du Conseil national de renseignement des Etats-Unis [National Intelligence Council], intitulé « Mapping the Global Future », identifie le Venezuela et la Bolivie comme deux pays faisant partie de « l’axe du mal ». L’administration de George W. Bush, sous le prétexte de « terrorisme international », a mis dans sa ligne de mire le gouvernement bolivarien de Hugo Chávez et le Mouvement au Socialisme (MAS).

    Ils n’accusent pas seulement Evo d’être un « narco-terroriste », un « guérillero » et un « narco-traficant ». Depuis les sphères du système et du pouvoir médiatique s’est déclenchée une campagne contre sa personne et son intégrité, mais surtout contre les mouvements sociaux dans leur ensemble.

    Malgré cette campagne « sale », la seule réponse est la vérité.

    Celui qui fut un humble gardien de lamas durant son enfance - comme les milliers d’enfants d’aujourd’hui qui vivent sur l’aride haut-plateau bolivien - s’est converti en un cauchemar pour l’Empire, le néo-libéralisme et les multinationales, et en un espoir pour le peuple et pour les majorités nationales.

    Cependant, il faut souligner que sur tout le territoire national, il y a de plus en plus de voix pour montrer qu’en Bolivie, il existe des milliers d’Evo.
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