05 janvier 2006

Jour 159 - Camp "La Hoyada" - S 32.99150º W 69.42767º

Gràce à la reconnaissance de la veille, nous savons que le camp de la "Hoyada" est à 2 heures de marche avec les sacs. Encore quelaues portions pénibles et le vent qui se fait sentir.
Les sommets du Cerro Plata, du Vallecitos et du Rincon se dévoilent... excité comme un puce, j'ai hâte d'en découdre.
En vitesse nous montons la tente.
Ne pouvant attendre plus longtemps, j'enfile la doudoune et jette de quoi manger dans le sac.
Guillaume décide de se reposer d'abord. Cet endroit est connu our être assez traitre en termes d'acclimatation. Un coup d'oeil à la pression atmosphérique est assez éloquent : à 4700m la pression de 560 hPa est équivalente à celle du Licancabur à 5900m ! En bout de vallée, le vent passant au dessus du col agit comme une pompe à vide.Résultat : moins d'oxygéne et mal de casque.
Encore acclimaté et toujours enragé, tout va bien pour moi. Direction le col à 5200m.
Les 500m sont fait en moins de 2 heures, mais quelle galère ! Le vent souffle fort.
Je croise les anglais puis les argentins qui reviennent du col. Leur tentative de sommet est vite abandonnée : le vent souffle à près de 100km/h et la petite anglaise à bien faillit redescendre à la voile.
Qu'importe, faut que j'aille voir ça !
Ay Caramba ! Pas déçu du voyage l'animal ! Quelle vue ! la face sud de l'Aconcagua, prince des cimes, roi des Andes... ENORME !Guillaume a beau penser que je suis en condition pour titiller la bête.. c'est vraiment un gros gros morceau !
Tout ébouriffé je suis ! Quel zeph', Damned !
Accroupi 3 m sous le bord du col, j'avale tant bien que mal mon sandwich, sous les coups de boutoir du vent. Je tente de mettre les gants imperméables et au moment d'enfiler le premier, une grosse rafale l'arrache et me laisse con à le regarder s'envoler ! Shit!
Je voulais vraiment tenter le Vallecitos, même (surtout) dans ces conditions mais pas avec une main gelée.
Je croise Guillaume qui monte, pas vraiment motivé et aggacé par son rythme trop lent. Pas grand chose à faire Man : attendre, boire et tenter à nouveau demain !
Retour au camp avec un mal de crâne qui m'envoie dans le sac de couchage sans passer par la case départ. Heureusement le paracétamol fait de l'effet et la nuit sera excellente.

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