21 janvier 2006

Jour 177 - Volcàn Lanìn - S 39.63734º W 71.50278º


2h30. Groupiiir ! Tout le monde debout ! Dehors c'est le silence, le quelques nuages qui restent de la veille s'éffilochent doucement. ... che grois bien ke nous afons eine grosse jance ! Orion se couche et le Scorpion se lêve (dans la mythologie grecque, un scorpion envoyé par Gaïa tua le géant Orion. En hommage au géant, Artémis lui consacra une constellation, opposée dans le ciel à celle du scorpion).
Pour ne pas fatiguer mes collègues, je reste tranquillement derrière, la visibilité est optimale, ça va être un très grand jour. 2800m, Helmut pète une durite.
Ach Helmut zigarette ist eine grosse scheise ! Avant que Bernardo n'ai le temps d'ouvrir la bouche, je lui propose de redescendre le premier teuton vers le refuge et de remonter.
Allez hopla Helmut schnell on descend.

2500m, on se fait la bise et je remonte vers Bernardo que je rejoins à 3000m. Le guide est finalement rassuré et m'indique la route à suivre vers le sommet en évitant les crevasses.
Je fausse compagnie au reste de la troupe et là... quel régal !!! les 700 derniers mètres à 45º sont avalés en 1 heure, sur de la neige de plus en plus glacée, le Villarrica en ligne mire... quel pied !

7h30 sommet. Quelle vue. Le volcan Villarrica est à portée de main, le Lonquimay et l'Osorno complètent l'alignement parfait.
Très peu de vent, ces conditions sont vraiment exceptionnelles, on ne les rencontre que 15 jours dans l'année ici ! Je patiente une heure, mais pas de signe de Roman. Je descend doucement au mileu de la glace sculptée par le vent, sous un soleil éblouissant.
Au milieu de la pente, j'aperçois mes deux compères qui rebroussent chemin. 10 minutes plus tard je les rejoins et constate que le second teuton a dévissé et glissé sur la glace une bonne trentaine de mètres.

Le voila méconnaissable, la truffe en sang et les jambes en coton, marquant le chemin à la manière du petit poucet : une goutte rouge tout les 3 m ! Gotverdam, kein glück heute !
Cette mésaventure n'entame en rien la bonne humeur du guide qui se marre en faisant remarquer que les crampons tiennent rarement bien sur des chaussures de tennis. Certes, mais quand on accompagne des touristes, on n'accepte pas qu'ils se pointent sans le matos ad-hoc et sur une pente glacée de 45º on les encordes ! Sauf biensur à décrèter d'entrée qu'on ira pas au sommet ! Franchement pas sérieux tout ça !
Retour au refuge. Pendant que Bernardo discute avec ses potes militaires, je trouve la trousse de secours et rassure Roman sur l'état de son... groin !
Sous le soleil des caraïbes, nous partons vers la base que nous atteignons 2 heures plus tard. Il faut maintenant patienter encore 2 heures avant l'arrivée de la camionnette qui nous ramène à Junin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dommage pour les teutons mais j'ai bien rigolé!
Bonne continuation
Véheffe

Anonyme a dit…
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