Le temps ne laisse rien présager de bon, mais le massif du Paine est connu pour son climat instable : "les 4 saisons y défilent en une heure". Au bout de 2 heures de bus, à l'entrée du parc, toujours pas d'amélioration. Pour ne pas foncer tête baissé dans la purée de pois, j'opte pour l'option "le "W" d'Ouest en Est".
Les marcheurs affluent. C'est un véritable défilé de mode ! Avec en moyenne 1000€ de fringue et matos tout neuf sur le dos, on exhibe fièrement sont blouson Gore-tex North-face, sans doute bien meilleur que le Mountain-Hardwear du voisin.
La plupart ne sont pas souriants, déçus de rencontrer tant de monde et inquiets de ne pas avoir de place sur le bateau... pas conforme à ce qu'ils avient vus sur la brochure de l'agence de voyage !
Puis c'est l'arrivée des tours organisés : 1 tonne de bouffe, de tentes, de réchauds et je ne sais quoi d'autre, pour 4 jours de balade avec leur guide armé de sa radio grésillante. Je critique, je me marre ou je secoue la tête, mais je me retiendrais de condamner... chacun s'amuse comme il peut et comme il veut (tant qu'il fait pas chier ses voisins !!... ça me fait penser qu'il faudra faire un ptit paragraphe sur les touristes israéliens, en restant si possible politiquement correct).
En route vers le glacier Grey. Le ciel se dégage, depuis les eaux vertes du lac Pehoe, la vue sur les Cuernos est bluffante.
Stressés comme à la sortie du métro, ils sautent sur leurs sacs, resserrent leurs lacets et s'élancent sur les sentiers ou vers la réception du refuge, oun leur place est réservée depuis 10 jours... c'est que ça serait contagieux ce stress !
C'est pas tout, mais aprés avoir savouré longuement le panorama, je me mets en route, inquiet également, à cause de mes pompes.
Un tibétain bien avisé disait "c'est pas la montagne qui nous arrête, ce le cailloux dans notre chaussure", et ces crottes de Salomon (j'avais pourtant juré de ne jamais en racheter!) me chauffent les talons : scéance "duct-tape", mais résultat peu concluant.
Pendant plus d'une heure je marche avec le glacier en ligne de mire et les quelques coups de tonnerre de sa glace qui s'effondre. Le spectacle est grandiose, le jeu envoutant de la lumière entre les nuages, sur la glace bleue, je ne m'en lasse pas.
16h, le campamento Guardas est à 45 minutes de marche du dernier refuge payant et malgré le nombre de visiteurs, il n'y a ce soir que 5 tentes ici.
Une fois mon palace de poche installé, je file contempler le glacier... et remettre une couche de scotch dans mes pompes !
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