09 mars 2006

Jour 224 - Volcan Miniques - S 23.80304º W 67.75597º

Au programme aujourd'hui, 1750m de dénivelé vers le sommet principal du Miniques (5960m). La route n'est pas visible depuis le refuge, nous prenons l'option de grimper le plus vite possible vers ce qui semble être un col entre les 2 sommets.
Ça commence comme "Stairway to heaven".
400m/h, le rythme est correct et nous atteignons un premier plateau au bout de 90 minutes. "Qu'est-ce que t'en penses ? on reste à niveau pour voir ce qui se passe là dérrière, on monte direct ou on contourne en prenant doucement de l'altitude pour arriver au col". La dernière option sera retenue et de toute les possibilités qu'offre le Miniques... c'était sans aucun doute la pire !
Nom de Zeus ! Qu'est-ce qu'on en a chié ! Cette fois c'est bel et bien "Highway to hell! "

3 heures de casse-pattes sur des blocs instables dont certains pèsent une tonne, une pente qui devient de plus en plus raide... le genre de connerie qui fatiguerait au niveau de la mer et qui devient vite épuisant à 5000m.
Le point de non retour est franchi et nous n'avons d'autre solution que de traverser doucement le pierrier. Pu...n de galère ! On peste, on râle, c'est hyper-pénible, mais le moral reste au beau fixe.
13h, délivrance ! Nous nous retournons pour contempler l'absurdité de notre route... au moins nous sommes rassurés sur notre état de forme !
Surprise ! nous ne sommes pas sur le second sommet mais sur un 3ème, invisible depuis le refuge.
Entre lui et le sommet principal, 300m de dénivelé à pic, insoupçonnable depuis le pied de la montagne ! La question ne se pose pas, descendre de 300m puis en remonter 500 dans les graviers... No Fu..ing Way !
Dernier effort pour gravir le 2md sommet qui culmine à 5800m et offre la vue la plus vertigineuse du voyage ... encore une !

Pour de belles photos, jetez un oeil au récit de Guillaume... ici.

La vidéo 360º ... ici

La descente commence en fanfare, droit dans la pente à pas de géant dans les graviers, puis c'est "Retour vers l'enfer", dans la caillasse jusqu'à plus soif !
Nous descendons dans le lit de la rivière, ce qui aurait été le chemin le plus évidant. A mi-chemin, nous nous séparons. J'ai envie d'aller plus loin dans cette "quebrada" mais Guillaume préfère revenir par une route connue.
17h, je m'allonge à l'ombre sous la voiture en attendant Guillaume.
La quebrada aura été magnifique, colorée, sablonneuse, radicalement différente, j'y verrais même un troupeau de vigognes.
Retour au refuge, vidés, avec juste les ressources nécessaires pour un ptit verre de vin !
Bonne nuit !

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