En route vers Iquique, 450 km au nord d'Antofagasta. Après le Llullaillaco, je me trouve à cours d'imagination pour la suite. Que faire, L'Ojos del Salado et ses 6893m ? Il est au sud et j'en ai un peu marre de la caillasse. Plus au nord, la saison des pluies n'est pas finie et les salars sont encore innondés. Donc ce sera Iquique, en Aymara ça signifie "lieu du repos et de la tranquillité"... pile poil !Je laisse Guillaume devant la TV 'a l'hotel. Il se rendra compte comme moi que pendant que nous étions sur la montagne, il y a eu un changement d'heure, ce qui explique que pas un café n'ai été ouvert ce matin !
Ça faisait longtemps que j'avais pas eu de galère avec les bus... fallait bien une transition avant d'aller en Bolivie ! Aujourd'hui nous avons droit à 2 heures d'attente sur le bord de la route en milieu du désert côtier de l'Atacama.
Quel désert lugubre, à m'en rendre physiquement malade.
Une bande sable coincée entre l'océan Pacifique qui ne fait absolument rien pour mériter ce nom et une arrête montagneuse de 1000m de haut. Le sable est gris, la mer est grise, et le ciel ... pareil.
Le paysage le plus désolé que j'ai pu voir. Et pourtant, l'homme, tel le guano qui couvre quelques rocher en mer, s'accroche à ce morceau de poussière. Je ne sais pas pourquoi, mais ce paysage m'évoque irrémédiablement le tableau de Goya : Saturne dévorant ses enfants ... (?)Tocopilla, à l'atmosphère poisseuse,noircie de poussière de salpêtre. La vue la plus "joyeuse" que j'y ai trouvé c'est... le cimetière délabré au bord de la route.
C'est clair, j'y passerais pas une journée dans ce mouroir !
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