Je dois décidément avoir une mémoire de poisson rouge.
9h30 ce matin, le sac un peu plus léger que la dernire fois, je reprends mon baton de pélerin et mon poncho (retourné pour me protéger du soleil impitoyable, décidé á en découdre avec le Pomerape, le petit frére du Parinacota, qui culmine á 6220m.
Cette fois ci, il n'y a "que" 20 km d'approche á se farcir.
Une fois de plus, il me faut franchir les marais au milieu des lamas puis les cendres légères qui ralentissent la marche. Avant de poser mon camp de base, il faut franchir le fond de cette vallée en auge que je n'ai pas quitté du regard depuis le départ.
J'ai l'impression de me trainer et pourtant, objectivement, je monte plus vite que sur le Llullaillaco... jamais content !
16h, 5360m. Je n'ai pas le choix, il me faudra dormir sur la neige. Depuis 2 jour le ciel est limpide, cela laisse présager une nuit glaciale.
Je monte la tente et me fait chauffer une soupe avant que le soleil ne disparaise derrière le cône du Pomerape.
En 30 secondes la température descend en chute libre d'une vingtaine de degrés. Il est 17h30 et il fait 0°C !
Je me glisse dans la tente et m'équipe en vitesse avant qu'il ne fasse encore plus froid. Une derniere sortie pour assister á ce magnifique coucher de soleil sur le Condoriri et le Sajama... je jubile !
Cette fois c'est la bonne. Hop, sac de couchage et on ne bouge plus. Musique, GPS et appareil photo sont également au chaud, le froid draine immanquablement les batteries.
3h00. Premier réveil. Je décide d'attendre. Je voudrais profiter de la lumière du soleil dans une portion qui me semble compliquée.
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