04 mai 2006

Jour 275 - Maizal - S 13.35131º W 72.88503º

Ay Caramba ! Mes pattes doivent peser 1 tonne. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas infligé une dérouillée pareille !
Au programme de la journée, une pécadille : refaire l'équivalent des 2 jours précédents en 10 heures, soit 250m de grimpette puis 1200m tout schusch vers le rio Blanco et regrimpette jusqu'à Maizal 1200m plus haut ! Je commencee à rêver de mules !
7h30, alors que j'atteins le haut des ruines, Gustavo me fait signe depuis la place principale, je ne peux pas manquer les magnifiques lamas de Choquequirao !
Découvertes il y a 2 ans à peine, les terrasses agrricoles du versant nord sont décorées de 22 représentations de lamas en blocs de quartz, unique ! La moins bonne nouvelle c'est qu'il a fallu descendre de 300m pour les voir ces trucs et les grimper ensuite biensûr ... 300m de bonus!

Retour vers le haut des ruines. En remontant une source, je m'enfonce sur un chemin sommaire qui me laisse à peine progresser et massacre au passage une myriade de variétés d'orchidées et de bromélias. Au bout d'une demie-heure de bataille, finalement je rejoint le chemin principal, sillon de gadoue labouré par les mûles de Paulino que je retrouve bien plus bas, se reposant dans une prairie.
Pendant que nous discutons de l'histoire du chemin et des ruines, mon matériel en profite pour sécher. Pas question de laisser passer la moindre opportunité.
Sans attendre le reste de la troupe, je repars vers le fleuve. Quel soulagement de mettre les pieds dans cette eau glacée. Finalement j'y passe en entier... la prochaine douche risque d'attendre quelques jours !
12h ! J'y resterais bien un ptit moment dans cette rivière, mais maintenant que la voie vers Maizal est à l'ombre, il ne faut pas tarder à y aller.
Mon régime ultra-light se transforme en exercice de gestion de l'hypoglycémie et il me faut faire une pause au bout d'une heure. En guise de suplément alimentaire, je me délecte de la quantité de physalis qui bordent le chemin... régal pas forcément nourissant mais réconfortant.
17h, la nuit n'est pas loin de tomber et alors que j'atteins une première cabane je croise un papet qui me fait savoir, dans un mélange de quechua et d'espagnol approximatif, qu'il n'y a pas d'eau sur cette première plateforme et qu¡'il me faut continuer 30 minutes de plus... dur !
17h35. Je retrouve Paulino et avant de m'assoir, monte la tente tant qu'il fait jour sous le regard intéressé d'un des 3 gamins de la maison.
Mes compagnons de reoute arriverons une heure plus tard, exténués et effrayés d'avoir à remettre ça le lendemain. Bonne surpise au dîner, j'améliore l'ordinaire en achetant quelques succulentes patates de montagne... damned ça fait du bien.

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