07 novembre 2005

Jour 102 - Chugchilàn - S 0.79966º W 78.92080º

Cents jours... 1/3 du voyage... un jour comme les autres !
Réveil sous quelques gouttes... de condensation dans la tente. Le soleil n'est pas encore levé et de gros nuages gris parsèment le ciel. Je ne vais pas m'éterniser pour ranger le matériel.
Au nord, dans la vallée, le ciel est dégagé, ça tombe bien c'est ma direction.
Le flanc du cratère est entaillé de profonds canyons, il me faudra choisir la bonne crête sinon je risque de me retrouver face au vide et à devoir faire demi-tour pour tenter ma chance plus loin.
J'entame la descente jusqu'à une petite maison. 3 chiens jaillissent, l'échine dressée et les babines relevées ! Gulps ! J'ai mon bâton de marche heureusement. Pas le temps de réviser ma botte secrète, mais il y en un que l'on va rebaptiser "n'a qu'une dent" ce soir. A grand renfort de "kaï kaï" les 3 clebs rentrent au bercail pendant que je leur jette des pierres de plus en plus grosses... ben voilà, j'suis réveillé maintenant ! Ce genre de situation se reproduira à 2 reprises dans la journée... je dois pas encore avoir la bonne odeur (ça me rappel furieusement le Tibet !).
Comme prévu, je tombe sur un cul de sac ! Ça grimpe à nouveau ! Au bout de la seconde tentative, je change de technique. Au lieu de rester sur les crêtes et de descendre lentement, je choisi la descente directe dans le canyon ! C'est raide mais le sable et la poussière facilitent les choses. Les pieds s'enfoncent de 20cm, pas de risque de chute.
Au bout d'une heure j'atteinds Guamayaca, 10 maisons, son église et son cimétière (8 tombes...). Chugchilan est à porté de vue. Un petit détail, Chugchilan est de l'autre côté du canyon ! Il va falloir se coltiner 350m de descente... et de montée dans le sable meuble ! Fatigué rien qu'à y penser.
Petite pause histoire de se préparer psychologiquement.
Au bout d'une heure, la place du marché et son vendeur de casseroles, la sono à fond, me voit débarquer en nage ! Agua por favor !
Il est midi !
Je me fais le typique "Almuerzo" (poulet, riz, banane) et il me reste à patienter jusqu'à 2h, heure ou le bus de Lacatunga devrait passer. (c'est un régal que de regarder vivre le marché dans ce village de 1.000 habitants !)

14h pile poil, voila le bus. 17h, je récupère mon sac et ma chambre à Latacunga.
Il me reste à vous écrire ces lignes, me faire une petite pizza (j'ai trouvé un filon) et enfin une bonne grosse douche, chaude avec un peu (toujours sans T) de chance !
Les photos c'est pour plus tard, ce maudit PC (ou internet ?) est récalcitrant.... et j'ai la dalle damned !

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