13 novembre 2005

Jour 108 - Achupallas - S 2.28312º W 78.76792º

Plutôt mal dormi, dans cet hotel qui aura été le plus cher jusqu'à présent... 10$ avec la TV, c'est vrai !
4h15. La fourgonnette qui emméne les marchands à Achupallas fait doucement son tour de ramasse dans les rues désertes. La benne est bien pleine selon mes critères, mais 3 arrêts supplémentaires et une obstination animale feront tenir 16 personnes sur une surface de 3m2 ! J'ai connu des cochons qui voyageaient plus confortablement !
Je ne me plains pas, mes 2 pieds touchent le sol et à la différence des autres... j'ai de l'air. Plus bas on se tient chaud.
40 minutes de pistes sinueuse au bord d'un ravin de quelques centaines de mètres, ça réveil !
D'un coup, sans prévenir je me sens bizarre... baisse de tension, je m'enfonce, je lutte mais plus la moindre force, je tourne de l'oeil et m'effondre sur les pygmés ! Ça a dû durer quelques secondes, je refais tout doucement surface, nous sommes toujours bien serrés et bien secoués. Il est vrai que ce matin j'avais quelques crampes d'estomac (le risque de manger dans la rue !) mais ça a été fulgurant. Fatigue, vent glacé, changement d'altitude et position très inconfortable ? Un peu de tout ça peut-être ?
Descente de la fourgonnette encore pâle, je cherche à prendre un café en vitesse.
Optimiste à 5h du mat' dans un village de 500 âmes... et pourtant ! Je tombe sur un marchand ambulant de "linaza". C'est une espèce de décoction de graines de lin, agrémentée d'extraits d'herbes "médicinales" et de miel. Un liquide sirupeux, amer mais chaud qui finalement m'aura remis d'aplomb.
Plus tard, alors que quelques étals se mettent en place sur la place boueuse, une cantine sombre vient d'ouvrir et j'ai droit à mon café.
Ceci dit, je ne me sens pas de partir 2 jours à l'aventure dans la pampa après cet "incident", surout qu'il fait froid et ... ben les nuages quoi !
Un seul endroit pour dormir. Simple, 4 murs, un lit mais propre... adjugé !
Le reste de la journée se passera à observer le marché, à ne plus attirer la curiosité des locaux et à faires quelques rencontres. C'est l'occasion de mieux comprendre cette communauté et en fin de compte, certainement pas du temps perdu.
Plongé dans le brouillard dés 17h, le village s'endort.
Maria, la patronne de la "posada" me prépare gentillement une petite soupe et nous finirons la soirée à discuter devant la cheminée jusqu'à... 23h !

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