29 novembre 2005

Jour 124 - La Yeguada - S 8.16973º W 77.95347º

Nuit de merde dans un lit de 1.80m et des clients qui débarquent à 3 heures du mat' en faisant un rafut pas possible ! Grrrr!
Je me console avec un énorme jus de fuit au marché, en attendant le départ du bus. Voila Martin qui débarque.Il me cherchait pour avoir des tuyaux sur l'exportation de fruits tropicaux...!
Pendant 3 heures, le bus passe par un altiplano parsemé d'affleurements granitiques assez spectaculaires. Dans ce coin on cherche de l'or avec de gros moyens !
A près de 4000m, j'aperçois pour la première fois au loin les sommets de la cordillière blanche... j'en trépigne d'impatience !
Première pause vers midi à Shorey (S 8.01319º W 78.32641º), archétype de la ville minière. C'est un amoncèlement de bidonvilles, poussièreux et insalubre à souhait. Une tranchée centrale fait office de tout à l'égout.
Changement de bus et direction Santiago de Chucos (S 8.14229º W 78.17260º). Toujours de magnifiques paysages ruraux de montagne et de surprenantes formations géologiques... et de la poussière jusque dans le caleçon (si... c'est vrai !)
Pas le temps d'acheter un morceau de pain, le combi pour Ancashmarca part dans 30 secondes. Avec un peu de chance nous rattraperons le bus qui va plus loin vers Mollepata... il à 40 minutes d'avance !
Bingo, au bout de 2 heures nous le dépassons ! Bien secoué et mort de faim, je trouve à Ancashmarca (S 8.13289º W 78.05579º) de quoi grignoter (1 mangue et 2 bananes !) et en profite pour discuter avec quelques marchands.
Le bus arrive, mais il est déja plein à 150%. A force d'insister, le chauffeur accepte de me laisser m'assoir à même le plancher, au milieu des sacs et de la vollaile.... je sens que les 3 prochaines heures seront longues !
Finalement coup de bol (il en faut !), un passager descend et me laisse sa place !
Ces quelques heures passeront vite, à discuter avec Juan, qui à près de 70 ans est allé à Londres visiter son fils ! Sacrée pêche et un esprit critique qui me surprend !
Juan a son petit business de chaussures et se balade de marché en marché. Il me fourni enfin les infos claires sur la route à suivre !
Débarquement à 18h, les genoux douloureux à force d'être compressés et pliés toute la journée. La Yeguada, 200 âmes et autant de bestiaux. Dur de trouver un lit. Le chauffeur du bus (qui part demain à 2h du mat'... pas humain !) me propose un matelas dans une grange. Après un examen rapide, le matelas est succeptible de se déplacer seul, tellement il a de puces ! Je m'apprête à monter la tente à l'écart du village mais finalement, la patronne du restau el Liberteño me propose une piaule propre pour 2 euros... nickel.
La bonne nouvelle c'est que thèoriquement je devrais toucher au but demain soir... La cordillera Blanca... Caraz et Huaraz apès une longue journée supplémentaire !

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