7 heures pile poil. Le bus m'attend devant l'hotel. Direction l'aéroport. Petit Cessna de 4 places et c'est parti pour 30 minutes de vol au-dessus des géoglyphes. Les virages serrés s'enchainent ... Colibri, Cosmonaute, Araignée... mais le plus impressionant c'est bien les lignes, tirées au cordeau, sans 1 mètre de déviation sur des kilomètres. Vous allez me dire que je suis injuste avec le péruviens, mais quelle bandes de sagouins. 2000 ans que ces lignes attendaient tranquillement dans le désert. Si Maria Reich les a retrouvées dans un tel état de conservation, c'est que le climat sec (30 MINUTES de pluie par an !) les a littérallement figées. Le lit de certaines rivières est visible tel qu'il était il y a des siècle... pas un caillou n'a bougé, pas une herbe n'a pousée, le temps n'existe plus !Mais aujourd'hui, en plein milieu du Colibri au lignes épurées... des traces de voiture, de même sur la majorité des figures! Certains lobotomisés vont même plus loin : au milieu des polygones tellement précis, ils vont prélever du sable pour la construction. Et voila comment dans ce charmant pays on entretien ce que l'UNESCO considère comme le "patrimoine de l'humanité" !
Retour en ville, mélanges d'émotions. Emerveillement d'avoir pu contempler cette énigme grandiose et affliction devant la stupidité des homos pas vraiment sapiens.
Le reste de la journée sera très "lent". Ecrasé par le soleil, la température monte. Le récepcionniste de l'hotel m'explique que 3 ans de sécheresse en ont quasiment fini avec l'agriculture de Nazca. L'eau est disponible 3 heures par jour en ville, fait dont le touriste ne se rend pas compte. Aussi est-il fier de m'annoncer que l'activité principale est l'exploitation des mines d'or ... mais attention monsieur, de façon artisanale, ici pas de dynamite ni de gros camions, juste la pioche et le mercure !! Ben prends une petite dose de mercure Nestor, c'est bon pour les amibes et ça fait de belles momies !
Le bus de 22h15 à destination d'Aréquipa se pointe à 23h30... c'est parti pour une nuit
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